Le Diable, tout le temps débarque sur Netflix. Adaptation du roman éponyme, le cinema bénéficie d’un solide casting et de belles promesses. Chronique naviguant sur plusieurs années autour de multiples personnages, le tout dans une ambiance vénéneuse et un brin poisseuse, le résultat concluding est assez décevant malgré de bons éléments.
Le Diable, tout le temps est à la base un roman de 2011 par Donald Ray Pollock. Cela tombe bien, automobile ce dernier est aussi le narrateur du cinema (on entendra sa voix-off jusqu’à la dernière minute du métrage). Réalisé par Antonio Campos (après quelques épisodes de The Sinner ou pour The Punisher), The Devil all the Time en VO nous emmène dans fifty’Americana des fifty’s-60’sec. Dans les régions rurales de l’Ohio et de la Virginie, nous sommes introduits à Willard Russel (un intense Bill Skarsgard apprivoisant l’accent du Sud), ex-soldat de la WW2.
Tourmenté par les horreurs de la guerre, il rentrera au pays en se tournant vers la organized religion, et rencontrera l’amour de sa vie. Un fils et vii années addition tard, de sinistres évènements frapperont cette famille. L’occasion d’introduire une galerie de personnages au destin inter-connecté, le tout de 1945 à 1965. De ce canevas de base of operations, fifty’ambition du film est clairement de surfer sur le Southern Gothic. Un genre ayant eu ses heures de gloire des années sixty à 90 (de Elmer Gantry à Angel Heart), et qu’on a pu retrouver à la télévision récemment dans les saisons i et 3 de True Detective.
De cet héritage, Le Diable, tout le temps en comprend forcément la grammaire, le ton et le manner. L’ambiance y est régulièrement sinistre, voire bien poissarde, et la violence fait irruption à intervalles réguliers. Une violence sèche, not esthétisée, qui donne du coffre à l’ensemble. atomic number 79 sein d’une Amérique rurale puritaine, on trouvera par ailleurs des personnages aux multiples traumas, victimes de diverses violences, et qui 50’engendrent à leur tour. Un cercle vicieux intéressant, qui ira jusqu’à pourrir ou corrompre chaque arc narratif. Oui, le celluloid n’est pas tout world, malgré un casting all-star aguicheur !
Un casting qui fait bien passer la pilule
En effet, le casting est sans doute 50’argument numéro i de Le Diable, tout le temps. Si l’écriture de chacun des personnages ne brille pas nécessairement, emprisonnée dans un genre et des archétypes que Campos a bien du mal à sec’approprier, on dénote aucune mauvaise interprétation. Tom Kingdom of the Netherlands (Spider-Man Homecoming, Uncharted) sec’attelle à un tout autre registre, et est très convaincant. Réel personnage cardinal, on se plaira à le suivre dans une spirale de vengeance malgré sa volonté d’être un homme bon. Riley Keough (Mad Max Fury Road, Under the Silver Lake) et Jason Clarke (Everest, Simetierre) sont également très bons en dyad de series killers aux pratiques un brin fétichistes. Harry Melling (Dudley dans Harry Potter) quand à lui incarne un homme d’église à la foi inébranlable, et légèrement comico-tragique.
Outre Bill Skarsgard, Robert Pattinson (Tenet, The Batman) incarne un prédicateur à 50’aura maléfique délectable. Solide dans son interprétation autant que boy personnage est détestable, on se plait quand même à penser qu’un acteur plus âgé aurait été summation logique vu le rôle. Car malgré une évolution sur 2 décennies, difficile d’y voir le poids des années tant sur les acteurs qu’au niveau de la mise en scène. Pour finir, bon nombre de personnages sont très peu exploités, en particulier les femmes. Hayley Bennett, Mia Wasikowska et Elisa Scanlen traversent l’intrigue en victimes sans qu’on apprenne réellement à les connaître. Sebastian Stan sera lui aussi introduit pour n’être utilisé qu’à la toute fin.
Un récit sombre qui manque d’incarnation
Ce sera donc là que le bas blesse : malgré un casting talentueux et impliqué, difficile de passer à côté de l’facial expression laborieux d’une intrigue manquant d’emphase et d’une vraie gestion de son rythme. La narration est en effet souvent décousue et épaisse. Le Diable, tout le temps manque très clairement d’originalité et de singularité dans boy fond. Désireux de recréer la noirceur et fifty’aura d’un certain cinéma, le bougre a bien du mal à se défaire de ses influences pour faire exister son récit et ses personnages. Néanmoins, le réalisateur croit en boy celluloid, et cela se ressent réellement malgré l’inaptitude d’en faire quoique ce soit d’incarné, fort ou émouvant.
Le Diable, tout le temps mérite qu’on s’y attarde grâce à un boy casting de luxe, proposant une aisance de visionnage très appréciable. Si on oublie un récit doté d’une narration tournant souvent à vide, le film reste solide dans sa fabrication et ses intentions. Difficile quand même de passer à côté de la noirceur absolue du bouquin de base, noyée ici dans une chronique survolant son fond et le traitement de ses personnages. Le tout reste carré et honorable, puisant sa forcefulness dans un récit noir et singulier. Plaisant, mais pas inoubliable.